Le plus cruel, en vieillissant,
ce n’est pas seulement la fatigue
C’est ce vide qui se creuse
doucement autour de soi.
D’abord, ce sont les maîtres, admirés
et respectés, qui disparaissent.
Puis viennent les amis, ceux des bancs d’école, des fêtes, des voyages,
des amours partagées.
Et, un jour, ce sont même les plus jeunes qui partent avant vous — ceux qui auraient dû être là pour vos obsèques,
et dont vous accompagnez
la dernière demeure.
Et moi aussi, un jour, je partirai…
Sans avoir eu le temps de tout dire.
— Jean d’Ormesson
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